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Le XIXe Sommet de la Francophonie et la question de la survie du français

Bertille Trierweiler et l’équipe politique

 

« Ce n’est pas ringard », martèle François Legault dans une entrevue pour TV5 Monde, « de vouloir prendre la défense de la francophonie dans un monde où le français, en particulier au Québec, cette nation distincte aux valeurs distinctes du reste du Canada, cède de plus en plus du terrain à l’anglais ». 

 

S’est tenu le 4 et 5 octobre 2024 le XIXe Sommet de la Francophonie à Villers-Cotterêts, haut lieu de la langue française depuis l'ordonnance signée par François Ier en 1539 qui déclare le français comme langue officielle à la place du latin en France. L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est un fervent défenseur du français avec plus de 320 millions de locuteurs francophones dans le monde. La France et le Québec, agissant ensemble, ont donc un rôle à jouer pour protéger le français. Pour preuve, Céline Dion clôturant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris avec une chanson d’Édith Piaf : pour certains, ce n’est qu’une simple coïncidence; pour d’autres, comme François Legault, cela incarne l’union durable entre la France et le Québec à travers la langue française.

 

Ce sommet revêt aussi une dimension plus politique, en consolidant les relations diplomatiques entre la province et la France. C’est pourquoi les chefs d’État de la France, du Canada et du Québec ont participé à des rencontres diplomatiques fortement médiatisées. Au-delà de placer la préservation du français au cœur des débats, le sommet promeut également, grâce au salon FrancoTech, l’entrepreneuriat et l’innovation au sein de firmes francophones telles que Alstom, Ubisoft, Safran ou encore Thalès .

 

Dans cette entrevue, François Legault fait aussi le lien entre immigration et protection du français. Il rappelle qu’Emmanuel Macron lui a confié que « les Français se sentaient bousculés par l’immigration » et que ce sentiment est aussi partagé par les Québécois, sans pour autant donner de preuves de ce qu’il avance. Selon ses dires, près de 40% des nouveaux arrivants au Québec ne parlent pas le français, ce qui place le français dans une situation de précarité qui fait peur au premier ministre québécois. La question de l’immigration au Québec est au cœur des débats depuis quelques semaines, créant des tensions avec le gouvernement fédéral. Le premier ministre québécois affirme qu’il y a au Québec 160 000 demandes d’asile, ce que réfute Ottawa en réduisant ce nombre à 96 021 personnes.

 

Le sommet de la Francophonie a donc été l’occasion de promouvoir la défense et l’influence du français à l’échelle mondiale, soulevant des questions politiques, entrepreneuriales et sociétales. Ce fut aussi une opportunité pour les chefs d’État et de gouvernement de se rencontrer pour renforcer la coopération entre les pays.

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